Un peu plus d'épargne

Les économistes commencent à s'inquiéter de la tendance des Français à faire des économies de précaution. De fait, si le pouvoir d'achat du revenu disponible brut des ménages a augmenté de 0,9 % au quatrième trimestre grâce à la désinflation, leur taux d'épargne a progressé de 0,6 point, à 15,9 %, selon l'Insee. «L'envolée du chômage pousse les ménages à épargner le pouvoir d'achat qu'ils gagnent par les prix, et cela devrait se poursuivre aux premier et deuxième trimestres, voire au-delà», relève Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis.

Si la consommation continuait à baisser, la probabilité que le recul du PIB ne soit que de 1,5 % cette année - la prévision officielle de Bercy - s'éloignerait. Parce que la croissance va avoir du mal à compter sur le soutien des entreprises. Au quatrième trimestre l'investissement a reculé de 2 %, les exportations de 3,5 %. Le taux de marge des entreprises a baissé de 1,1 point, passant de 37,5 % à 36,4 %. «En contrepartie, le taux d'autofinancement s'effondre aussi, ce qui illustre la problématique actuelle de la trésorerie des entreprises et annonce de nouvelles réductions de coûts et d'emploi» , note Karine Berger, directrice des études économiques chez Euler Hermès Sfac. Les mois prochains s'annoncent diffi