dimanche 11 janvier 2009

news bce et le tase grimpe +7%

Le conseil des gouverneurs pourrait avoir du mal à se résoudre à une quatrième baisse d'affilée. Ses membres paraissent divisés, note l'analyste de la Commerzbank, si bien que "la décision de la semaine prochaine sera probablement serrée".
Pourtant, beaucoup d'éléments plaident en faveur d'un nouveau geste agressif de la BCE. L'inflation a ralenti en décembre à son plus bas niveau depuis plus de deux ans, avec un taux de 1,6% sur un an désormais en dessous de l'objectif de l'institution qui vise un taux inférieur mais proche de 2%.

Evolution des taux directeurs de la BoE, de la BCE et de la Fed entre janvier 2006 et le 8 janvier 2009
© AFP/Infographie Laurence Saubadu
Et à chaque nouvelle statistique, la zone euro paraît plus gravement atteinte que redouté. Ainsi la confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs s'est effondrée en décembre, à un niveau jamais atteint. Le taux de chômage, avec 7,8% en novembre, n'avait pas été aussi élevé depuis 2006.
Jean-Claude Trichet l'a d'ailleurs reconnu. "Il est clair que nous avons eu une détérioration significative de l'économie réelle", a-t-il dit dans un récent entretien au magazine américain Institutional Investor.
"Ce qui me frappe, c'est que les prévisions les plus récentes sont aussi les plus pessimistes", a ajouté le Français.
Un changement de ton, également perceptible chez le vice-président de la BCE, le Grec Lucas Papademos, qui "rend une baisse la semaine prochaine probable", avance Stephane Deo d'UBS.
En outre, la BCE ne va pas pouvoir longtemps résister aux conséquences des baisses de taux de ses homologues, en particulier de la Réserve fédérale et de la Banque d'Angleterre.
Alors que les gardiens de l'euro rechignaient à s'engager à de nouvelles baisses de taux, la Fed a ramené son taux proche de zéro. Le tout a "joué un rôle important dans l'appréciation de l'euro" ces dernières semaines, souligne M. Deo.
La force de la monnaie unique face au billet vert, mais aussi à la livre sterling, est à terme préjudiciable aux exportateurs, à un moment où la demande mondiale freine déjà fortement.
"La Fed exporte de facto sa politique monétaire", argumente l'analyste. Pour lui, la BCE va devoir diminuer très fortement son principal taux, jusqu'à 1% d'ici le printemps. Elle n'est jusqu'ici jamais descendue en dessous de 2%.

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